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De : Politico : Comment les Français intellectualisent la guerre contre la fumée.
Environ une fois par mois, la crème de la crème d’une partie spécifique de la société française se réunit au Laboratoire de la République, un groupe de réflexion situé dans le centre de Paris, pour mettre en garde contre ce qu’elle considère comme une importation dangereuse et source de division. Les événements organisés par le Laboratoire ne se concentrent pas uniquement sur ce que l’on appelle le wokeness, mais il s’agit d’un thème récurrent. Parmi les intervenants figuraient le romancier franco-algérien Kamel Daoud, qui a qualifié le wokeism de « dangereux » et d’ »ennuyeux », l’influent universitaire et spécialiste de l’islam Gilles Kepel, qui a dénoncé la culture universitaire, et Nathalie Heinich, sociologue, qui a décrit le wokeism comme un « nouveau totalitarisme ».
« Nous n’avons pas attendu [de woke generaties] pour s’attaquer au racisme et au sexisme », a déclaré M. Heinich lors d’un entretien avec POLITICO. « Pensent-ils avoir inventé ces combats ? Nous n’avons pas besoin d’interdire les discours qui ne nous conviennent pas pour faire avancer la lutte contre les discriminations. » Le think tank a été fondé en 2021 par Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’éducation du président Emmanuel Macron, pour défendre un « idéal républicain » qui transcende la race et la religion. M. Blanquer a récemment affirmé, lors d’un entretien dans un élégant restaurant du centre de Paris, qu’une « idéologie woke » est « pessimiste » parce qu’elle réduit les gens à des représentants de groupes aux identités figées qui éclipsent l’individu : femme, noir, musulman, homosexuel. « Ce méli-mélo ne fait que créer davantage de conflits dans nos sociétés », a-t-il déclaré. Aux États-Unis, le mouvement anti